15 di ghjunghju di 1918.
Sett'ori di sera, entri un suldatu ind'i u me cagnà ("Cagnaru, cagnaru !" Imbuccava Zi Siparoni, mi n'invengu).
"Adjudant le Lieutenant-Colonel souhaite vous entretenir, sur le champ." E chi n'avivu eiu da fà di stu culuneddu e di i sò discorsi maceddaghji ?!
"Adjudant, je vous ai fait appeler car vos faits d'armes sont parfaitement conformes à ce que l'Armée peut attendre de ceux qui la servent brillamment."
Eiu: "Euh..." ("Euh!" stu sonu ch'un asisti in corsu, l'avivu imparatu cuì, à u fronti: " Les bleus... euh, euh, euh, una tecchja, sì !")
"Je voudrais que vous repreniez le commandement de l'unité du capitaine Lejan. Votre promotion suivra. Mais, avant, il nous (oh comu mi dispiaciva ssu "nous") faut réussir le coup de main sur la côte 213, que nous prévoyons pour ce 21 à venir. Je vous donnerai les détails demain."
Eiu: "À vos ordres mon colonel !"
Sempri eiu, (ch'eru cuddatu cù u caiè à Lejean ini stacca): "Mon colonel, j'ai une faveur à vous demander."
"De quoi sagit-il ?"
"Tenez, s'il vous plait, lisez ces dernières lignes, de notre pauvre Lejean..."
Vissi un poccu di surpresa e un suriseddu nantu à u visu à u culuneddu. Pò, vultendusi, dissi :"Tenez adjudant, l'appareil est justement là ! N'oubliez pas les disques, allez !"
"À vos ordres, mon colonel, mes respects !"
"Très bien adjudant, demain matin 6 heures dans mon bureau!"