Cantonnement à la caserne de Soissons, fui chjamatu da Lejean, u capitanu, aviami da tena i registri di i "notazioni" (è cusi ch'eddi dicini eddi) di i suldati di a me sezzioni. Avivami guasgi finitu quandu mi fessi : "Connaissez vous Beaudelaire, sergent ? Écoutez-moi un peu ça ! (Il faut bien se distraire de la guerre), je lis":
"Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne,
Ô vase de tristesse, ô grande taciturne,
Et t'aime d'autant plus, belle que tu me fuis,
Et que tu me parais, ornement de mes nuits,
Plus ironiquement accumuler les lieues
Qui séparent mes bras des immensités bleues.
Je m'avance à l'attaque, et je grimpe aux assauts,
Comme après un cadavre un choeur de vermisseaux,
Et je chéris, ô bête implacable et cruelle !
Jusqu'à cette froideur par où tu m'es plus belle !"
- Lejean :"Rythme, contrastes, obsession, obstination, le poète joue sur toutes les cordes pour signifier l'amour absolu, voyez-vous ? N'y êtes-vous pas sensible, sergent ?"
- Eiu : "Comment dire capitaine, je viens d'un autre monde... nos mots sont plus simples. Oui, belle est la poésie. Pauvre garçon."
- Lejan : "Je crois que je vais utiliser ces vers..."
Hiii i guai di l'amori à a francesa... Ùn erami tanti in Corsica à raghjunà cusigna. Quì era un antru mondu, più finu, più dilicatu, parò à l'intazzeri ci battivani... par ciò ch'eddu è di i vargaglioni e di u restu, veni à dì i varmi, avivami u nostru contu, a vi dicu eiu, à vi dicu...