"Antoine, vous permettez que je vous appelle Antoine? Je ris d'abord pour votre accent, je ris pour vos Ouguetta, qui n'arrivent pas à dire Huguette ! Je ris de vos instants d'absence, de vos rêveries, de ces moments où l'on vous perd. Je ris aussi du bonheur que m'apporte cette journée, mais sans vraiment savoir pourquoi..."
"Alors à mon tour de vous demander une faveur. Ne m'appelez plus caporal, ne m'appelez plus Antoine, appelez moi Sarratu, je préfère. C'est comme ça que l'on m'appelle au village, Sarratu fora. Je préfère."
"Seratout" c'est ca ? Qu'est ce que cela veut dire ?"
"Ça veut dire que c'est comme ça que l'on m'appelle : Sarra.tù. Le reste, caporal, Antoine... c'est pour les papiers militaires."
"Ne prenez cet air sombre, s'il vous plait !"
Tandu à Mma Geoffret : "Allons les enfants, arrêtez de vous chamailler, voudrez vous goûter à mon flanc aux fraises des bois ? Un flanc presque sans fraise et sans lait !"
Par contu meiu, eru statu traspurtatu in un antru mondu. In una stonda m'eru accustatu un mondu senza guerra, senz'armi, senza cianga, ne pulvariccia, un mondu senza numichi. Mi pariva d'essa intrutu in Paradisu, eccu, sì ! Pinsedi (in francesu): "Le bonheur avait donc un visage."
Chi Mma Geoffret ùn si n'avidessi di nudda...
PA Renoir, Musée de l'Orangerie