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Paisani in anda pà a fiera di u Niolu. LC Canniccioni v 1910

17/07/15

Mon cher enfant


I Petri Rossi, le 17 juillet 1915

Mon cher enfant, cher Sarratu,


Tu ne peux pas t'imaginer notre bonheur à te lire. 
Quand ta lettre est arrivée, tout le village était là avec nous, je crois qu'il ne manquait personne. 
Enfin...
Tous ces longs mois sans nouvelles de toi furent un enfer pour ta famille et puis, enfin, ce signe, si tu savais.
Bien sûr, tu es encore à l'hôpital mais, tu nous dis que tu vas bien.
Peut-être pourras-tu rentrer au village en permission ? M Santuniacci va essayer d'intercéder au près du Conseiller Cucceo d'Ostrano pour obtenir quelque chose.
Je chéris le Seigneur de te savoir en vie. 
Ici, tout va bien même si les récoltes seront en baisse cette année.
Ton frère a reçu sa feuille rose* et je suis inquiète pour lui, il part le 11 août.
Ta soeur va bien, comme moi, elle se soucie.
Je t'écrirais plus longuement demain, je prépare un colis.
Tout le monde t'embrasse.
Affections mon cher fils.
Ton frère, ta soeur, Maman, et qui prie pour vous tous.

(Je t'écris cette lettre avec l'aide précieuse de notre cher instituteur).

*Urdinenza di parta