Mon cher fils,
Les dernières nouvelles de toi m'ont rassurée. Tu me dis avoir été élevé au grade d'adjudant et que tu es à l'arrière*, tout cela me console.
J'ai reçu hier une lettre de ton frère qui se plaint de ne pas avoir de tes nouvelles, écris-lui s'il te plaît.
Hier encore, Ange-Jean est passé, il dit que la saison va être sèche, puisse-t-il se tromper, nous avons tant besoin du rendement de Chjara Stedda. Tu sais comment il fait son calcul entre la patta et l'eau des fossés de la plaine, la maturité des bourgeons...
Avec ta soeur, nous espérons avoir bientôt de tes nouvelles.
Nous t'embrassons bien fort
*(Ch'avivu da dì ?)