Murmughjava: "U passatu mai nun passa..."
Tandu à Lejean: " Adjudant que dites-vous donc ? Vous nous parlez en corse ? Vous risquez, sans doute, d'être peu compris, de nous tous surtout (risi). Nostalgie du pays ?"
Eiu: "Nostalgie du passé, du passé passé, mon capitaine."
Lejean: " Vous n'en sortez donc pas !"
Eiu: "Non !"
Lejean: "J'ai, alors, un autre médicament: les bombes allemandes. Elles anéantissent tout, les regrets, les pensées, les sourires et même les silences et surtout le silence. Elles font place nette et aident les cerveaux à se remettre en place.
C'est un médicament miracle pour les neurasthéniques ou les mélancoliques, les folies quelles soient diathésiques, chlorotiques, anémiques...
Eiu: "Vous croyez ? Je La cherche partout. Et je guette Son visage sur chaque portrait des fiancées de chacun de nos pauvres soldats. Et je la cherche encore tout au fond des égouts que sait construire la guerre...
Je la trouve, Elle me fuit alors comme si j'étais la peste. Mais, je ne suis qu'un homme avec toutes mes faiblesses."
Lejean : "Tout cela passera, nous avons désormais tous, devant nous, plus de souvenirs que de projets véritables. La Guerre nous rend si laids, Elle nous oubliera !"
Dissi à Lejan, chjamatu ad'altri affari.