Mon cher Sarratu,
Un dimanche de plus. Un dimanche de plus sans vous. Je vis dans votre silence comme, j'imagine, vous vivez dans les tourments de la guerre.
Je forme mille projets pour votre prochaine venue à Paris.
Mon regard a changé. Il m'importe désormais de capter le détail de chaque chose que je voudrais vous montrer, voir avec vous.
Tante, hier au soir, m'a gentiment parlé de vous. Peut-être m'a-t-elle aussi parlé de nous ?
Je suis bouleversée, vous me manquez tant, et ces heures qui ne semblent pas passer assez vite. Qu'en sera-t-il dimanche soir à l'heure de votre départ ?
Soyez fort pour deux, je vous en prie.
Votre Hughette